PAFO participe à la 4ᵉ conférence des Ministres de l’Agriculture UA-UE

PAFO participe à la 4ème conférence des Ministres de l’agriculture UA-UE

Mme Elizabeth Nsimadala, Présidente de l’Organisation Panafricaine des agriculteurs a pris part mardi 22 juin 2021, à  la quatrième conférence des Ministres de l’Agriculture de l’Union africaine (UA) et de l’Union européenne (UE),  organisé et coanimé par la Commission de l’Union africaine et de la Commission européenne.
La présidente de la PAFO a, lors de son intervention souligner certaines positions avancées par les organisations paysannes en réponse à l’impact du Covid et à la contribution aux systèmes alimentaires résilients et à la transformation agricole :


1.       Fonds agricole post-pandémie et Renforcer le soutien direct aux agriculteurs familiaux– il devrait être mis de côté un fonds d’urgence spécial qui peut être utilisé pour soutenir les catastrophes auxquelles l’agriculture est confrontée. Il y aura un certain nombre de leçons apprises en termes d’interventions à court et à long terme pendant cette pandémie et pourraient éclairer la façon dont un tel fonds est conçu sans conditions de remboursement strictes.
2- Améliorer la mise en œuvre des politiques liées à l’agriculture au niveau continental : Les gouvernements devraient augmenter les investissements dans l’agriculture et atteindre les taux de croissance agricole et l’Agenda 2063 pour l’Afrique. Ces investissements seront de nature à maximiser les opportunités dans l’agriculture sur le continent africain, où l’agriculture durable nécessitera une mécanisation accrue, l’utilisation d’énergie verte et l’autonomisation des agriculteurs ruraux (principalement des femmes et des jeunes) qui sont les acteurs majoritaires.
3.       Agro-transformation, conservation et stockage : Il est nécessaire d’investir dans la transformation/la conservation et le stockage à long terme de toutes les formes d’aliments – céréales, légumes, fruits, viandes, lait, etc. L’Afrique a besoin d’initiatives soutenues par le gouvernement autour de la conservation à long terme d’aliments nutritifs.
4- Promouvoir l’innovation et la numérisation dans l’agriculture : Le besoin d’innover, d’étendre et de promouvoir l’utilisation des outils numériques dans l’agriculture n’a jamais été aussi urgent ou opportun que pendant la crise de la COVID-19. Des interventions publiques sont nécessaires pour promouvoir la transformation numérique de l’agriculture et connecter les agriculteurs là où la connectivité permet aux services d’atteindre les agriculteurs via des moyens mobiles et en ligne. Avec de tels moyens, les agriculteurs peuvent également accéder au e-marketing. Un soutien supplémentaire aux OP pour permettre les formations, la mise à l’échelle des meilleures pratiques déjà mises en œuvre par les organisations paysannes et le renforcement institutionnel est également très important.
5- Enfin, nous devons utiliser la zone de libre-échange continentale africaine pour promouvoir le commerce agricole sur le marché africain : Nous voyons cela comme une opportunité unique pour l’Afrique pour libérer son potentiel économique pour une croissance inclusive et un développement durable en promouvant la transformation agricole, en contribuant à la sécurité alimentaire, ainsi qu’en améliorant la compétitivité grâce au développement des chaînes de valeur agricoles régionales tout en se concentrant sur la transformation des systèmes alimentaires locaux.

À l’échelle mondiale, alors que nous nous dirigeons vers des actions ambitieuses et la connectivité à l’UNFSS 2021, les OP utilisent différentes plates-formes, notamment le comité consultatif, des dialogues indépendants, des pistes d’action et des réseaux de champions, entre autres, pour faire entendre la voix des producteurs, les solutions dirigées par les producteurs et les contributions au sommet et voyage après le sommet, nous espérons que ce sommet des peuples et des solutions intégrera les différentes idées des OP. J’espère que les ministres d’Agriculture donneront aux producteurs au niveau national des chances égales de participer à différents dialogues.

La présidente de la PAFO a, par ailleurs, souligné la nécessité d’investir dans une infrastructure de soutien pour la circulation de l’information, le rôle de la création de synergies avec de bons partenariats. Mais réitérons également le plein soutien de l’Organisation panafricaine des agriculteurs et des paysans d’Afrique dans la mise en œuvre des différents engagements convenus par nos gouvernements.