La présidente de la PAFO à l’ouverture du pré-sommet UNFSS2021

« Je veux juste mentionner que je ne suis pas seulement ici en train de porter la voix des plus de 80 millions de petits agriculteurs que je représente au sein de la PAFO. Mais, je représente également, les voix des producteurs mondiaux qui ont été impliqués dans les dialogues indépendants. Je veux que le public sache que depuis plus de 10 ans d’expérience dans le leadership des paysans, c’est la première fois que je vois un processus de l’ONU qui est très inclusif, diversifié et ouvert à toutes les parties prenantes.

Je veux féliciter le travail accompli par toute l’équipe qui sous la direction du Secrétaire général de l’ONU et de l’envoyé spécial, ont travaillé au-devant de la scène et dans les coulisses pour mettre en place ce processus, pour s’assurer que cela devienne un sommet des peuples, pour s’assurer que cela devienne un sommet de solutions.
Ce processus est engagé sous la Covid-19, mais nous ne pouvons pas continuer à nous lamenter, nous ne pouvons pas continuer à déborder, nous ne pouvons pas continuer à accuser la Covid, nous devons rassembler les morceaux brisés et choisir les choses positives que la Covid nous a apprises.

La Covid-19 a connecté le monde virtuellement tout comme les dialogues indépendants qui nous ont connectés globalement. Ils ont réuni toutes les personnes à travers le monde. Ils ont amené différentes parties prenantes. Ils nous ont réunis autour de la table pour discuter des problèmes alimentaires, de l’avenir des systèmes alimentaires et de la manière dont l’alimentation peut réellement atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD), d’ici à 2030. Des milliers et des milliers de dialogues indépendants ont eu lieu. La dernière fois que j’ai vérifié, il y en avait plus de 700 dialogues indépendants et d’autres se tiennent encore. Ceux-ci ont réuni différents types de personnes : les jeunes, les paysans, les producteurs, les pêcheurs, les éleveurs, les autochtones, les chercheurs, les universitaires et toutes sortes d’institutions. Ils nous ont réunis pour discuter de problèmes liés à la nutrition, aux systèmes alimentaires durables ; des questions d’inclusivité. Mais, pourquoi ? Pourquoi la nourriture ? Parce que c’est notre vie ; car cela nous relie à la nature.

Vous êtes peut-être tous assis ici, représentant des agences des Nations Unies, représentant vos gouvernements, représentant les différentes organisations, mais je veux juste préciser une chose : que vous êtes tous ici en tant que consommateurs. Et, lorsque nous parlons de nourriture, nous parlons de deux personnes, nous parlons de deux groupes : les producteurs et les consommateurs.
Je tiens à préciser que c’est votre demande, votre désir, de régimes nutritifs, d’aliments sûrs, quelle que soit leur qualité et leur quantité, qui devraient faire des producteurs des partenaires égaux dans les systèmes alimentaires ».