Créer des opportunités pour l’entrepreneuriat des jeunes – Lancement de la Stratégie pour la jeunesse de l’agro-industrie africaine

Face aux multiples crises, COVID-19, changement climatique, conflits, explosion de la jeunesse, et maintenant la guerre en Ukraine,-qui a un impact sévère sur la sécurité alimentaire en Afrique- il est plus que jamais urgent, de créer des emplois décents et des opportunités de revenus, dans l’agrobusiness, pour les jeunes, des zones rurales, en Afrique. Cela permettra de réduire la pauvreté, d’améliorer la sécurité alimentaire et de renforcer la résilience du continent.

C’est dans ce contexte que l’Union africaine a lancé la Stratégie africaine pour la jeunesse dans l’agrobusiness. Cette stratégie fournit un cadre continental qui répond aux défis mentionnés ci-dessus, en créant un environnement favorable à l’entrepreneuriat et pour les jeunes dans l’agrobusiness.
La stratégie servira désormais, aux États membres de l’UA, comme outil de référence, pour intégrer l’agrobusiness des jeunes dans les plans nationaux d’investissement dans l’agriculture ; les stratégies pour l’emploi des jeunes ; les plans de développement de l’entrepreneuriat, etc. La stratégie n’est pas conçue pour être copiée/collée, comme un modèle. Mais plutôt, pour servir de cadre au développement et à la mise en œuvre de stratégies d’agrobusiness, et d’emploi pour et avec les jeunes, de manière cohérente, sur tout le continent. Il sera particulièrement important d’établir une cohérence avec d’autres stratégies et initiatives telles que les « parcours nationaux » formulés dans le cadre du processus UNFSS.
La stratégie a été développée dans le cadre d’un processus de consultation inclusif, depuis 2020, avec des jeunes femmes et des jeunes hommes, des agripreneurs, des organisations d’agriculteurs, des gouvernements, des décideurs politiques, des entreprises du secteur privé et des partenaires de développement, y compris des membres du TWG RYE, qui ont eu le privilège de travailler avec la Commission de l’Union africaine et ont apporté leur perspective et leur riche expérience.

La stratégie a été lancée le 25 octobre 2022, lors du Sommet international des jeunes agriculteurs, organisé par l’Organisation Panafricaine des Agriculteurs (PAFO), à Kigali/Rwanda. Un large éventail de décideurs politiques, de représentants de la jeunesse, de chefs d’entreprise et de praticiens du développement ont également discuté des meilleures stratégies, des meilleurs mécanismes et des systèmes pour mettre en œuvre la stratégie.

En quoi consiste la stratégie…
L’autonomisation des jeunes agripreneurs est le pivot de la stratégie. Elle vise à garantir que les jeunes disposent des connaissances et des compétences nécessaires pour participer au discours politique et à la prise de décision. Partant, la stratégie repose sur les trois piliers suivants  :

  1. Construire des systèmes pour la mise en œuvre – Développer le leadership institutionnel, les politiques, la collecte de données et la gestion des connaissances pour conduire la mise en œuvre de la stratégie aux niveaux national et sous-national.
  2. Transformation des marchés – Changer la façon dont les marchés sont perçus et développés afin de donner aux jeunes agripreneurs un meilleur accès et d’en faire un espace commercial viable dont les jeunes agripreneurs peuvent bénéficier.
  1. Renforcement des chaînes de valeur – Rendre les chaînes de valeur plus conviviales et centrées sur les jeunes et améliorer l’accès des jeunes agripreneurs à la terre, aux équipements, aux compétences et au financement.

Les trois piliers doivent être mis en œuvre de manière spécifique au regard du contexte, en s’appuyant sur le potentiel local, tout en intégrant en permanence trois éléments transversaux :

  • Inclure tout le monde – Les jeunes femmes et les jeunes hommes issus d’un large éventail de milieux et de contextes différents (y compris la fragilité et les conflits) doivent être inclus de manière équitable.
  • Innover pour exceller – L’innovation doit avoir lieu à tous les niveaux de la chaîne de valeur. Elle devrait être technique, technologique, organisationnelle, sociale et dans le marketing.

Gérer les ressources et préserver la Terre – La durabilité environnementale doit être pleinement prise en compte à tous les niveaux. Cela implique d’investir dans des chaînes de valeur spécifiques qui contribuent à la mise en place de systèmes alimentaires durables et d’une économie verte.