Atelier Climakers Afrique 2022 : « Résilience des jeunes agriculteurs face au changement climatique et autres crises

Dans le cadre du Sommet international des jeunes agriculteurs (SIJA2022), organisé à Kigali (Rwanda), la PAFO, en collaboration avec l’Organisation mondiale des agriculteurs (OMA), a accueilli l’atelier Climakers Afrique.
L’atelier a été placé sous le thème : « La résilience des jeunes agriculteurs au changement climatique et autres crises : « Renforcer la capacité des jeunes agriculteurs africains à lutter, efficacement et avec succès, contre le changement climatique et son impact associé – Rôle des jeunes et de leurs organisations ». Les discussions se sont concentrées sur l’expérience des jeunes agriculteurs africains face à l’urgence climatique. L’inauguration de l’atelier a été assurée par Mme Elizabeth Nsimadala, membre du conseil d’administration de l’OMA, pour la circonscription africaine, ancienne présidente de la PAFO et présidente de la Fédération des agriculteurs d’Afrique de l’Est (EAFF).


« Les paysans sont les plus exposés aux impacts du Changement climatique. Aussi, au fil des siècles, ils ont appris à s’y adapter et à en atténuer ses effets au niveau de l’exploitation », a indiqué, Mme Nsimadala.


Lors de son discours de bienvenue, elle a retracé les principales étapes de « L’Alliance Climakers », depuis le lancement, en 2018, à Katowice, en Pologne. Elle a par ailleurs, souligné l’approche innovante de l’initiative, qui vise à promouvoir un paradigme complètement inversé, appliquant une authentique approche ascendante, où les paysans, dirigent le processus politique mondial sur le changement climatique, à travers un agenda renouvelé, basé sur la science et axé sur les résultats.

Modéré par le Dr. Peter Asare – Nuamah, expert auprès de la PAFO, l’atelier s’est déroulé dans un format hybride, à la fois en personne et en ligne. Il a été un moment de débat perspicace au cours duquel, de jeunes agriculteurs de différentes nations africaines, ont partagé leurs expériences avec le changement climatique et ce qu’il signifie pour eux. Ils ont également partagé leur expérience de comment ils font face à ces défis, sans précédent, grâce au soutien de leurs organisations paysannes.

Ils ont montré à l’auditoire quelques brillantes pratiques d’agriculture intelligente qu’ils mettent déjà en œuvre dans les champs. Ils ont aussi exprimé leurs besoins, leurs contraintes et leurs doutes dans un moment d’échange fructueux, entre les plus jeunes et les moins jeunes paysans, présents dans la salle. Par exemple, l’ancienne élève du Gymnase de l’OMF, Khoushbou Sewraj, de l’association FALCON, a présenté, aux participants, les meilleures pratiques que son association a adoptées, à l’île Maurice, comme l’agro-photovoltaïque, qui génère un double revenu : la vente de cultures biologiques sous serre et la vente d’énergie électrique.

L’atelier a également été l’occasion de mettre en lumière le résultat le plus important de l’Alliance Climakers : les lignes directrices pour les décideurs politiques – un document pratique, basé sur les meilleures méthodes que les paysans du monde mettent déjà en œuvre pour atténuer le changement climatique et s’y adapter. Un document conçu comme une « boîte à outils » pour les décideurs politiques, sur la manière d’intégrer, avec succès, l’agriculture dans la réalisation nationale de l’Accord de Paris.

The Climakers tend à influencer la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national. Ceci est matérialisé par l’appel des gouvernements, à fonder leurs plans nationaux de mise en œuvre de l’Accord de Paris, concernant les meilleures pratiques adoptées par les paysans, pour atténuer le changement climatique et s’y adapter. Une manière de prouver que les paysans constituent une part essentielle de la solution.

« Aujourd’hui, nous avons écouté les jeunes. Nous avons recueilli les bonnes pratiques et les solutions qu’ils ont adaptées. Des solutions qui seront présentées, lors de la COP27, à l’occasion d’une session sur les jeunes et le changement climatique », a précisé Mme Elizabeth Nsimadala
Lors de la clôture de l’évènement, elle a souligné que « les jeunes paysans sont le présent et l’avenir de l’agriculture. Ils doivent être soutenus et responsabilisés pour pouvoir s’engager dans l’agriculture et la reconnaître comme une profession rentable (et donc durable) et se considérer comme des entrepreneurs. Il est ainsi crucial de les entendre et de les faire participer aux processus de prise de décision et aux politiques concernant l’agriculture et les sujets connexes, y compris le changement climatique. Par ailleurs, elle a rappelé l’importance de toutes les histoires vécues sur le terrain, racontées par les jeunes paysans. Des histoires qui seront rapporter à la prochaine COP27 en Égypte.